La « mère du développement durable » parmi les orateurs de la Conférence mondiale de l’ACI en 2017

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Gro Harlem Brundtland 

Première femme Premier ministre de Norvège & vice-présidente de The Elders 

Ayant occupé les postes de ministre de l’Environnement, de Premier ministre et de chef de parti, Gro Harlem Brundtland a acquis une reconnaissance internationale grâce à son action visant à trouver des solutions pour faire face aux grands défis mondiaux, à défendre l’environnement, les droits de l’homme et le développement durable. L’Alliance Coopérative Internationale (ACI) est honorée qu'elle ait accepté de figurer parmi les principaux orateurs de sa Conférence mondiale.

Le développement est en effet au cœur des entreprises coopératives. En tant que modèle d’entreprise fondé sur des valeurs et des principes éthiques ayant pour objectif de répondre aux besoins et aux aspirations de leurs membres, les coopératives jouent un rôle crucial dans cette mission fondamentale.

Dès lors, la durabilité constitue l’un des piliers du Plan d’action pour une décennie des coopératives de l’ACI qui vise à positionner, d’ici 2020, les coopératives comme les éléments bâtisseurs de la durabilité économique, sociale et environnementale. La Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20) a reconnu que les coopératives avaient pour but de « contribuer à l’inclusion sociale et à l’éradication de la pauvreté, en particulier dans les pays en développement ».

Mme Harlem Brundtland a fait des études de médecine à l’université d’Oslo. Alors qu’elle est jeune maman et médecin récemment diplômée, elle obtient une bourse à la Harvard School of Public Health, où se façonne sa vision de la santé : elle veut la faire sortir du cadre médical pour l’intégrer aux questions environnementales et au développement humain. 

En 1974, on lui propose poste de ministre de l’Environnement norvégien, dans lequel l’emphase est plus particulièrement mise sur les liens entre la santé publique et l’environnement. Dans les années 1970, Mme Harlem Brundtland prend fait et cause pour les droits de la femme et les politiques familiales progressistes. Ceci lui permet d’asseoir sa réputation politique dans son pays et d’acquérir une reconnaissance internationale dans les cercles environnementaux. 

À 41 ans, Mme Harlem Brundtland devient la première femme Premier ministre de Norvège, et est par ailleurs la plus jeune personne à avoir jamais occupé ce poste. Son cabinet, composé de huit femmes et neuf hommes, a accompli une réalisation historique, en plaçant l’égalité des sexes au plus haut niveau de pouvoir, alors que Mme Harlem Brundtland a continué à diriger son pays pendant plus de dix ans. 

Elle a présidé par ailleurs la Commission mondiale sur l’environnement et le développement, la Commission Brundtland, qui a popularisé le concept de développement durable dans son rapport historique, intitulé «Notre avenir commun» («Our Common Future»). Les recommandations formulées dans ce rapport sont à la source du Sommet de la Terre des Nations Unies, qui s’est tenu à Rio de Janeiro en 1992. 

Elle revient ensuite à ses premières amours, la médecine, puisqu’elle occupe le poste de directrice générale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), fonction dans laquelle elle peut mettre en pratique ses qualités de médecin, d’environnementaliste, de femme politique et de militante. Sous sa direction progressiste, l’OMS fait face à la menace mondiale que constitue le virus du SRAS, et il va sans dire que sa réactivité et sa capacité à diffuser les informations ont largement contribué à éviter une propagation de la maladie. 

En tant que membre des Nations Unies, Mme Harlem Bundtland a siégé au Groupe de personnalités de haut niveau sur les menaces, les défis et le changement. Le rapport du groupe de 2004, intitulé « Un monde plus sûr : notre affaire à tous », intègre le développement durable à la nouvelle vision de la sécurité collective, et la proposition en faveur de la « responsabilité de protéger », le principe est appliqué en 2011 en Libye et en Côte d’Ivoire. 

En mai 2007, le Secrétaire général de l’ONU, Ban-Ki Moon, nomme Mme Harlem Brundtland, Ricardo Lagos, ancien président du Chili, et Han Seung-Soo, ancien ministre des Affaires étrangères de la Corée du Sud, envoyés spéciaux de l’ONU pour le changement climatique. 

Toujours en 2007, elle figure parmi les membres fondateurs des « Elders », un groupe de 11 dirigeants réunis par Nelson Mandela et présidé par l’archevêque Desmond Tutu, qui apportent leur sagesse, leur indépendance d’esprit, et leur intégrité pour trouver des solutions aux problèmes internationaux les plus complexes, avec pour objectif de résoudre les conflits et de rendre le monde meilleur. En 2010, le Secrétaire général des Nations Unies la nomme membre du Groupe de personnalités de haut niveau sur la durabilité. 

Elle voyage et donne des conférences sur le changement climatique, défend un monde plus sain et mieux éduqué, ainsi que le développement durable, qu’elle définit de la manière suivante : « répondre aux exigences des générations présentes tout en préservant les droits des générations futures à satisfaire leurs besoins ». 

Elle reçoit de nombreux prix, notamment le prix du Tiers monde pour le leadership en matière de développement durable (1988), le prix Indira Gandhi (1989) et l’Internationaler Karlspreis zu Achen (1994). Elle est également détentrice du prix international pour l’environnement de la ville de Göteborg, en Suède, et le prix Planète bleue de la fondation Asahi Glass, du Japon (2004). 

Elle détient toute une série de diplômes honoraires de grandes universités, dont Oxford, Harvard et Yale ainsi que celle du Cap et le All India Institute. Mais, est c’est peut-être la reconnaissance qui lui tient le plus à cœur: son titre officieux dans sa Norvège natale, où elle est affectueusement surnommée « Landsmoderen », ou « mère de la nation ».

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