L’apport des coopératives à la crise migratoire

15 Nov 2017

Les coopératives du monde entier offrent aux réfugiés des possibilités d'intégration dans leurs nouveaux pays.

L’apport des coopératives dans la résolution de la crise migratoire a été débattu lors d'une session APPRENDRE à la Conférence mondiale de l'Alliance en Malaisie.

Simel Esim, cheffe de l'Unité des coopératives à l'Organisation internationale du travail (OIT), a donné un aperçu des défis actuels auxquels sont confrontés les réfugiés, notamment en termes d'accès au marché du travail.

En 2016, l'OIT a mené une étude sur la manière dont les coopératives interagissent avec les réfugiés. L'OIT cherche à trouver un emploi et à protéger les droits des migrants. Une des conclusions de cette étude était que les partenariats entre les coopératives et les réfugiés étaient très importants. La recherche conclut que les coopératives fournissent des services et des biens, tels que les soins de santé et le logement, qui sont essentiels pour les réfugiés mais difficilement disponibles par le biais d'autres entreprises.

Jan Anders Lago de la coopérative d'habitation HSB en Suède a déclaré que sans la contribution des réfugiés à l'économie, le pays serait plus pauvre.

Carlo Scarzanella de l'AGCI, l'Association Générale des Coopératives d'Italie, a également parlé d'Auxilium, une coopérative sociale active depuis 2007 dans la gestion de plusieurs centres d'accueil. Le modèle a été salué par le ministre italien de l’intérieur.

Hoseyn Polat, conseiller principal de l'Union Coopérative Nationale en Turquie, a souligné que les communautés locales, dont faisaient partie les coopératives, étaient le principal acteur d'intégration des réfugiés. Ils peuvent aider à réduire les tensions entre les communautés locales et fournir des emplois aux réfugiés.

Guido Schwarzendal, directeur général de Bauverein Halle & Leuna, une coopérative d'habitation en Allemagne, a déclaré que 1,4% de ses locataires étaient des réfugiés, pour lesquels l'état a couvert le loyer et la cotisation. La coopérative travaille également à promouvoir l'intégration entre ses membres, en animant des groupes de discussion entre voisins et en publiant des brochures contenant des informations sur la façon de vivre ensemble. "Nous ne sommes responsables que d'une facette de l'intégration – mais intégrer un logement signifie déjà plus qu’un simple logement", a-t-il ajouté.

Akram-Al-Taher, directeur général du Centre de développement économique et social de Palestine, a décrit la coopérative Al-Jiftlik dans la vallée centrale du Jourdain. La coopérative est composée de femmes impliquées dans la transformation des aliments. En plus de les aider à trouver un emploi, le modèle coopératif leur a permis de créer une garderie pour leurs enfants en leur donnant plus de temps pour travailler.

En plus de ces études de cas, l'étude de l'OIT comprend des exemples de 27 coopératives impliquées dans la réponse aux besoins des réfugiés dans différents contextes.

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