Aucun laissé pour compte : Finissons-en avec la violence faite aux femmes et aux jeunes filles !

13 Dec 2017

Le 25 novembre, le comité sur l'Égalité des sexes de Co-operatives of the Americas a célébré la Journée internationale des Nations Unies pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, en publiant une déclaration signée par sa présidente, Xiomara Núñez de Céspedes.

La voix du comité s'élève pour célébrer cette journée et honorer les sœurs Mirabal, qui furent sauvagement assassinées en 1960 sous le régime Trujillo, une dictature qui faisait régner l'intolérance et la terreur sur la République dominicaine.

Les violences à l'égard des femmes sont décrites comme des actes de violence portant atteinte à l'intégrité d'un individu de sexe féminin résultant ou pouvant résulter en un dommage ou en une souffrance physique, sociologique ou sexuelle, que cette violence se manifeste dans la sphère privée ou publique.

La violence à l'égard des femmes est une violence à l'encontre de la famille dans son ensemble ; elle advient dans tous les milieux sociaux car elle est ancrée dans une culture masculine chauvine qui se caractérise notamment par le fait que la femme appartient à l'homme. Elle devient un objet de désir et de subordination. Cette violence peut aussi se manifester dans des remarques d'hommes sur les violences, si banales dans les relations.

Le développement économique tronqué, les grandes disparités économiques, des attentes déçues et amoindries, et les limites du cadre légal constituent des problèmes structurels qui ont tendance à exacerber la violence sexospécifique dans la société.

En tant que membres de coopératives, nous refusons de participer à une société de plus en plus indifférente au fait d'être aussi digne, aimant et productif que la femme, symbole de l'équilibre dans les familles et se voit diminuée chaque jour par des collègues ou des anciens compagnons qui estiment avoir le droit de les mutiler ou de les tuer sans pitié.

Les violences à l'égard des femmes sont répandues sur notre continent. Les données indiquent qu'une femme sur deux âgée entre 14 et 49 ans subit ou a subi des abus, généralement par leurs pairs ou par d'anciens partenaires.

Le concept d'équité se réfère aux notions de justice, d'impartialité et d'égalité sociale. Le sexe constitue quant à lui une classe ou un type permettant de regrouper des personnes ayant une ou plusieurs caractéristiques communes.

Pour prévenir les violences à l'égard des femmes, nous nous engageons à travailler avec les hommes, pour repenser la masculinité, et modifier la culture « macho » qui tend à perpétuer les discriminations à l'égard des femmes.

Aujourd'hui, nous nous unissons pour exiger des autorités compétentes de chaque pays qu'elles remplissent leur rôle et punissent les personnes coupables d'abus, ayant porté atteinte à la dignité et à l'intégrité des femmes, avec toute la sévérité que permet la loi ; qu'elles établissent des programmes d'éducation, à tous niveaux, qui promeuvent une culture de paix et de respect pour la vie ; que les programmes gouvernementaux donnent la priorité à la prévention ; et que tous les actes de violence perpétrés à l'égard des femmes soient punis de manière exemplaire.

Fini l'impunité ! Plus de victimes !

Xiomara Núñez de Céspedes
Présidente du comité régional sur l'Égalité des sexes

Vice-présidente du comité mondial sur l'Égalité des sexes de l'Alliance coopérative internationale.

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