Entretiens GCE : Nos échanges avec Rose, Actmore et Heira

08 Jun 2021

Global Cooperative Entrepreneurs (GCE) est un programme de mentorat innovant qui réunit de jeunes entrepreneurs avec une brillante idée de coopérative et des mentors du mouvement coopératif et des organisations de jeunes. Cette méthodologie permet aux jeunes entrepreneurs de bénéficier de connaissances et d'interactions qui vont au-delà du mouvement coopératif, ainsi qu'aux coopératives et aux organisations de jeunesse de trouver des synergies et de meilleurs moyens de collaboration.

Le programme GCE génère non seulement un réseau mondial de personnes partageant les mêmes intérêts, mais sert également de catalyseur d’idées nouvelles pour aider les jeunes entrepreneurs à faire de leur rêve de coopérative une réalité. Le programme GCE est une initiative lancée dans le cadre du Partenariat ACI-UE (#coops4dev), qui s’inspire du projet financé par CoopStarter 2.0 Erasmus+ coordonné par Cooperatives Europe.

Pour en savoir plus sur le programme, consultez cette toute nouvelle page web !

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Rencontrez certains des jeunes ambassadeurs et mentors du GCE ! Aujourd'hui, nous parlons avec Rose, Actmore et Heira !

Rose Angeyango

Pays: Ouganda

Nom de son organisation: Uganda Cooperative Alliance LTD

Actmore Mudzokora

Pays: Zimbabwe

Nom de son organisation: Junior Achievement Zimbabwe

Heira Hardiyanti

Pays: Indonésie

Nom de son organisation: Institut pour le développement et les études des coopératives d'Indonésie (LSP2I / ICDS)

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Quelle était la principale raison de devenir un mentor pour le programme GCE ?

Rose : Soutenir et encadrer les jeunes ambassadeurs, pour les aider à mobiliser la jeunesse en vue de former des organisations de jeunes prêtes à se lancer dans l’aventure. C’est une façon de les aider à organiser des activités lucratives et à offrir des perspectives d’emploi.

Actmore : Je souhaitais partager mon expérience et mon expertise avec les jeunes pour encourager l’entrepreneuriat au service du développement. Je voulais également m’informer auprès d’autres jeunes et mentors à travers le continent sur les meilleurs moyens de parvenir à des solutions pour la jeunesse en Afrique.

Heira : L’Indonésie est marquée par un clivage démographique important, dans la mesure où 70,72 % de sa population est en âge de travailler, et que les jeunes générations représentent un pourcentage élevé de sa population. D’un autre côté, le modèle coopératif en Indonésie n’attire pas les jeunes car il est perçu comme un modèle obsolète. Par conséquent, peu de jeunes prennent part à l’action coopérative. J’espérais que le programme GCE pouvait changer l’état d’esprit des jeunes et qu’ils verraient les coopératives comme « le moyen sympa de diriger une entreprise ».

Dans quelle mesure le programme GCE profite-t-il également à votre projet et/ou à votre organisation ?

R : Il aide l’organisation à inciter davantage de jeunes à se joindre aux coopératives ou à former des organisations de jeunes et à prendre part à des activités rémunératrices.

A : Une meilleure visibilité et des opportunités d’apprentissage ont été les principaux avantages. Ce programme stimule l’innovation et la créativité au sein de l’organisation.

H : En persuadant les jeunes qu’une coopérative peut être une alternative ou un choix pour diriger une entreprise. Le programme GCE leur offre de nouvelles perspectives en présentant les coopératives comme faisant partie d’un mouvement mondial. Je peux être leur modèle et leur instigateur. En bref, il peut en tirer profit de trois façons : en influençant, en changeant de perspective et en inspirant les jeunes.

Avez-vous constaté une collaboration accrue entre les coopératives et les organisations de jeunes depuis le lancement du programme GCE ? Si tel est le cas, comment pensez-vous que cette collaboration puisse profiter aux deux parties ?

R : Oui, la collaboration entre les coopératives et les organisations de jeunes est renforcée. Certaines organisations de jeunes ont visité des coopératives pour en tirer des enseignements.

La collaboration peut profiter aux deux parties de diverses manières, notamment :

  • Dans une situation où les organisations de jeunes et les coopératives sont engagées dans la même entreprise et se trouvent à proximité, elles peuvent collectivement chercher de nouveaux débouchés et négocier de meilleurs prix.
  • Elles peuvent par ailleurs se procurer des intrants ensemble à moindre coût, et ainsi réduire les coûts de production.
  • Les organisations de jeunes peuvent aussi devenir membres d’une coopérative et travailler ensemble dans l’intérêt des deux parties (par exemple, si la coopérative est impliquée dans des activités créatrices de valeur ajoutée comme la transformation, l’organisation de jeunes sera également en mesure d’utiliser les équipements de transformation, d’accroître la valeur de leurs produits et même leurs revenus). D’autre part, la coopérative percevra une commission sur les ventes. 

A : Il y a de grands intérêts communs dans la mesure où les organisations de jeunes permettent aux coopératives d’être pris au sérieux par les pouvoirs publics. L’institutionnalisation et la recherche de locaux disponibles au Zimbabwe sont un véritable défi, mais la collaboration naissante contribue à changer le paysage pour les coopérateurs et les organisations de jeunes.

Quel conseil donneriez-vous à un jeune entrepreneur souhaitant mobiliser la jeunesse autour de son idée de création d’entreprise ?

R : Les jeunes entrepreneurs coopératifs doivent être patients avec la jeunesse et lui montrer qu’ils aiment et se soucient de leur avenir, et veulent les aider à avoir un avenir meilleur en créant leur propre entreprise. Les jeunes entrepreneurs coopératifs peuvent apprendre des membres d’organisations de jeunes qui réussissent. Ces membres peuvent partager leur propre expérience et expliquer comment leur vie a changé après être devenus membres d’organisations de jeunes. Si dans les environs il existe des groupes de jeunes ayant développé des entreprises florissantes, les jeunes ambassadeurs peuvent organiser des visites avec de jeunes entrepreneurs pour tirer des enseignements de leur expérience.

A : L’attribut qui doit prévaloir est la confiance. Les jeunes croient en des leaders forts et confiants. Ils doivent aussi croire en leurs idées et tout faire pour les développer. La jeunesse hésite généralement à entreprendre des choses. Par conséquent, l’entrepreneur doit être capable d’en encourager d’autres et de nourrir leur enthousiasme pour adhérer à l’idée de créer leur entreprise.

H : Allez de l’avant ! C’est ce que je suggère toujours aux jeunes qui entendent contribuer à l’autonomisation des communautés. Nous ne pouvons pas nous tailler une place dans l’économie mondiale, mais nous avons la possibilité de renforcer notre économie locale. Donc, continuez sur votre lancée, faites de nombreuses rencontres, participez à chaque événement (en ligne) en rapport avec votre idée, apprenez à tout moment et ayez un bon mentor qui saura vous aider et vous motiver dans la réalisation de votre projet.

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Le Partenariat ACI-UE pour le développement international (également connu sous le nom de #coops4dev) a été signé en 2016 entre l'Alliance coopérative internationale et la Commission européenne pour renforcer le mouvement coopératif en tant qu'acteur clé du développement international. Pour en savoir plus sur #coops4dev, visitez notre site Web.

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